2004 - 2006

L’année 2004, en revanche, s’ouvre sur un calme presque inquiétant. Le chanteur se refuge dans sa demeure de Los Angeles, et reste bien loin des médias. Le petit farceur de Stoke-on-Trent, a cela dit, bien des projets en tête. 

Tout d’abord, la chanson It’s De-lovely qui sera le thème principal du film De-Lovely, film retraçant la vie du musicien Cole Porter. Le film fut présenté au festival de Cannes, mais sans la présence du chanteur, qui a pourtant un petit rôle. Robbie fera néanmoins une performance TV aux Etats-Unis pour promouvoir le film. 

 

Le 1er septembre 2004, il publie une nouvelle biographie officielle, Feel. Le livre, écrit par Chris Heath, raconte les deux dernières années de la vie de Robbie Williams : depuis sa rupture avec Guy Chambers en octobre 2002, jusqu’au choix du premier single du Greatest Hits durant l’été 2004. Le livre fait beaucoup parler de lui dans la presse à scandales.

 

Celle-ci s’obstine à faire croire à ses lecteurs que le livre est un recueil de potins et de récits impudiques. Mais il n’est rien : le livre est au contraire un long voyage dans les coulisses de la star, dans les studios d’enregistrement et les plateaux TV. Côté musique, il sort donc au même moment, son Greatest Hits, dont la chanson Radio fut le premier single. Le titre, au son très vintage et pop allemande des années 80 a beaucoup surpris ses fans. Malgré tout, le titre est un succès. C’est un nouveau numéro 1 pour Robbie dans les charts anglais, et il offre à son compositeur Stephen Duffy l’occasion d’être pour la première fois numéro 1 en Angleterre. Un Robbie sauvage, mais vêtu d’un costume de marin, dirige le clip. Il est entouré de majorettes masquée, vêtues de noir et tatouées à l’image de leur maître. Un clip très réussi et percutant ! Le Greatest Hits quant à lui, se classe numéro 1 dans 19 pays simultanément, ce qui est une première dans la carrière de Robbie. En décembre, il sort le deuxième single extrait du Greatest Hits, à savoir, Misunderstood. Le titre sera également présent sur la B.O du deuxième volet des aventures de Bridget Jones : L’Âge de Raison.

 

Février 2005, alors que la promo du Greatest Hits est achevée depuis un peu plus d’un mois, Robbie fait une apparition surprenante aux Brit Awards 2005. Il s’y rend le crâne presque rasé, look qu’il n’avait pas eut depuis six ou sept ans !

 

La raison de sa venue : un trophée pour son tube Angels doit lui être remis pour récompenser la meilleure chanson des 25 dernières années ! C’est l’occasion pour lui d’interpréter une nouvelle fois son hymne, et c’est Joss Stone qui à la surprise générale l’accompagne sur scène. Robbie repart alors à Los Angeles pour achever l’enregistrement de son album. Le chanteur se fait de nouveau très discret, et petit à petit, on finit par découvrir une nouvelle personnalité. Il se met à porter des foulards, des vestes et des cravates et devient un véritable petit gentleman. Cette récente élégance montre qu’il a changé et qu’il a bel et bien franchi le cap de la trentaine. Le 2 Juillet 2005, il rejoint une prestigieuse brochette de stars sur le sol d’Hyde Park à Londres. De nombreuses stars, parmi lesquelles on compte Madonna, U2, Elton John, Paul Mc Cartney, Coldplay, Dido et bien d’autres, sont réunies pour un événement : le Live 8. C’est Bob Geldof, qui 20 ans après le phénoménal concert du Live Aid en 1985, a décidé d’organiser un événement sans précédent : une série de 10 concerts à travers le monde, donnés simultanément dans 10 grandes villes et retransmis en direct à la télévision et sur internet. Je n’étais pas sur place, mais ma connexion internet et la diffusion simultanée à la télé me font vivre le show comme si j’y étais. Le mot « événement » devenait alors un peu faible pour décrire ce moment magique et saisissant. Robbie rejoint le concert de Londres et y donne une performance qui fera l’unanimité dans la presse. Il sera considéré comme étant le moment fort de ce concert qui aura duré dix heures !

 

Nous voici donc arrivés à l’automne 2005. Un e-mail m’informe d’une bombe : le journal Le Parisien annonce une info surprenante : Robbie doit donner un concert promo le 29 Septembre au Bataclan, pour la sortie de son nouvel album, Intensive Care. Je cours chez mon marchand de journaux pour me procurer le journal et vérifier l’info. Résultat : je ne rêve pas : l’info est vraie ! Son nouveau single, Tripping, surprend de nouveau les fans : à l’image de Radio, sorti un an plus tôt, le single étonne par ses sonorités reggae au rythme mid-tempo. Rien à voir avec Radio, et rien à voir avec le reste de la discographie du chanteur. Même l’album Intensive Care ne reflète pas le style de ce single. Le nouveau Robbie est mystique, il croit aux OVNIS, à la magie noire… Croyances réelles ou nouveau coup marketing ? Hum… Le chanteur nous offre un album assez inattendu : la course aux tubes n’est pas flagrante, et l’ambiance est moins pétillante que sur les précédents opus. On a tout même le droit à quelques merveilles : la superbe ballade Make Me Pure, le solennel Ghosts, et enfin l’émouvant Please Don’t Die. On voit apparaître également une nouvelle génération de clips, dont l’esprit se rapproche de la nouvelle personnalité de Robbie. C’est ainsi que les clips de Tripping, Advertising Space et Sin Sin Sin proposent une vision originale du monde : des personnages bizarres, une ambiance nostalgique et des adeptes d’une secte. Cherchez l’erreur…

 

En novembre, l’annonce d’une nouvelle tournée mondiale panique les fans : difficulté à se procurer les places, serveurs surchargés, confusion… Le stress habituel pour ainsi dire. Heureusement, certains moments redonnent le sourire.

 

Durant l’émission la Musicale, enregistrée pour Canal +, je me retrouve, une nouvelle fois à quelques centimètres de la scène, pour un mini-show du chanteur. Lorsque le show commence, un rideau de fer s’ouvre et laisse apparaître un flamboyant Robbie Williams ! Rien de tel pour devenir adepte de la magie noire !

Et de nouveau le silence. Janvier, Février…. Les mois passent sans qu’aucun robert ne fasse parler de lui. Et le bruit, une fois de plus, en ce 17 Juin 2006, au Parc des Princes. Un robert en pleine forme. Lumière et spectacle surgissent de nulle part pour une rencontre du troisième type.

27 juin 2006 : l’animateur de BBC Radio 1 lance une nouvelle chanson : « Rudebox » chantée par un « artiste mystérieux ». Cet artiste, selon les dires, serait très connu au Royaume-Uni. Ne s’agirait-il pas de cet fameux chanteur que je trouvais sympa et drôle avec ses grimaces, 10 ans plus tôt ? Vous plaisantez ? Qui pourrait croire une chose pareille ? Soyons sérieux…

C'est bien Robbie qui est derrière cet album "Rudebox". A la surprise générale, alors que le chanteur effectue à ce moment-là sa plus grande tournée mondiale, il sort un album de 17 titres qui explore une nouvelle orientation musicale. Le premier single "Rudebox", jugé trop expérimental par la critique, déconcerte fans et critiques. L'album, malgré de nombreux atouts, ne convainc pas, et Robbie essuie un échec cuisant, le plus gros échec de sa carrière solo. Les fans restent sceptiques : ils n'arrivent pas à expliquer pourquoi un tel album sort en pleine tournée, ce qui empêche toute promotion de l'album de la part du principal intéressé, Robbie.

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