Ma critique du documentaire Netflix

Depuis le 8 Novembre, les fans de Robbie peuvent découvrir le documentaire Robbie Williams sur Netflix. Après avoir visionné les 4 épisodes du documentaire Netflix, je vous confie ce que j'en ai pensé, et je vous partage les nombreux clichés inédits signés Julian Broad.


Quel documentaire Netflix nous avait-il promis ?

D'après les 3 bandes-annonces qui avaient circulé, et d'après les différentes déclarations de Robbie, nous étions censés avoir droit à un documentaire retraçant les 30 ans de carrière du chanteur, de 1990 à 2020, à travers une longue interview et de nombreuses images d'archives.  On nous avait fait bien comprendre que le contenu serait émouvant, que des révélations seraient faites, et que son contenu était si choquant, qu'il préférait interdire à ses enfants de le voir.


Qu'en-est-il vraiment ?

Le documentaire se déroule tel une psychanalyse : Robbie visionne des images d'archives, et se remémore son parcours. Robbie adopte un ton orienté vers l'émotion, la plainte.


Ce qui m'a dérangé, surtout dans le 1er épisode, c'est qu'il semble cracher sur la soupe. Oui, il a souffert, oui, il a du lutter contre ses démons et faire plusieurs cures de désintoxication. Mais ça donne le sentiment qu'il a été uniquement victime d'un système. Il ne faut pas oublier le succès incroyable qu'il a eu : grâce aux Take That, grâce à Guy Chambers, et évidemment grâce à son propre talent, il a vendu 80 millions de disques, créé un catalogue musical incroyable, il est devenu célèbre, riche, et populaire. Le documentaire, dans sa grande majorité, adopte un point de vue négatif, et la plupart des événements heureux sont passés sous silence.


On regrette également le fait que l'angle artistique de sa carrière soit à peine survolé. Même si l'on voit de nombreuses séquences sur les enregistrement en studio,  Robbie ne parle presque pas des chansons enregistrées ou des clips tournés. Rien sur les paroles, l'inspiration, les artistes qui l'ont inspiré, les collaborations avec d'autres chanteurs, le choix des singles...


Sa collaboration la plus longue (celle avec les australiens Tim Metcalfe et Flynn Francis) depuis 2012, est passée sous silence ! Tout est fait pour restreindre au maximum les aspects heureux et positifs de sa vie, et se concentrer sur les moments les plus sombres.


Que Robbie ait souffert par le passé, qu'il ait fait plusieurs cures de désintoxiation, ce n'est en rien une révélation. Ces faits ont déjà été rabâchés maintes et maintes fois depuis 1995 par la presse ou par lui-même dans les interviews déjà accordées ces dernières années.


Non seulement les aspects heureux de son parcours sont presque effacés, mais en plus, on note un énorme désiquilibre dans la structure du documentaire. Le plus notable est celui entre le 3ème et le 4ème épisode. Alors que le 3ème est entièrement consacrée à la tournée 2006, le dernier épisode - qui est de surcroit le plus court - ne fait que survoler rapidement les 11 années que séparent 2009 de 2020 ! 


A sa décharge, il y a peut-être une explication. Avec le visionnage du documentaire, on se rend compte qu'entre 1997 et 2006, les caméras étaitent très fortement présentes sur Robbie. Qui, en effet, dans l'entourage de Robbie, a tourné les nombreuses images d'archives, tournées backstage, dans ce documentaire ? Or, sait-on si des images d'archives ont également été tournées entre 2009 et 2020 ? Il n'est pas impossible, que pour "laisser respirer" Robbie, son entourage ait décidé de réduire la présence de caméras en backstage depuis 2009. Je ne suis pas assez proche de son entourga pour le savoir. 


On regrette également le côté un peu "zapping" utilisé à outrance pour dévoiler les images d'archives. C'est assez frustrant d'avoir un très court aperçu de toutes ces images inédites.

Autre point surprenant : l'absence totale de l'album Swing When You're Winning et de son très célèbre concert au Royal Albert Hall, qui était cependant un événement clef dans sa carrière.
Mais pour ça, j'aurais tendance à penser que c'est stratégique. On sait que son film Better Man - dont la sortie est prévue pour 2024 - est censé évoquer ce fameux concert. Tout comme l'excellent duo avec Tom Jones en 1998, qui lui sera lui aussi abordé dans le film.


A la fin du visionnage des 4 épisodes, on sent que la promo autour du documentaire était assez tirée par les cheveux. On nous promettait un documentaire presque "choquant", contenant de fracassantes révélations, et Robbie a précisé qu'il interdirait à ses enfants de le visionner. Si la présence des passages sur la drogue justifie le fait de l'interdire à ses enfants, on sourit à l'idée que sa fille aînée Teddy apparaît plusieurs fois dans le documentaire. Et le documentaire n'apporte aucune révélation qui pourrait choquer ses fans.


Heureusement, certaines séquences remontent le niveau. 

J'ai beaucoup aimé par exemple le 2ème épisode, notamment la section dédiée à sa relation avec Geri Halliwell.Tout d'abord, il semble que par moments, c'est elle qui tient la caméra ou qui interview Robbie (??)


On comprend aussi, à la fin de cette séquence, que sa relation avec Geri fut l'une des périodes les plus heureuses de sa vie : il passe son temps avec elle, dans le sud de la France, accompagné par Guy Chambers avec qui il s'apprête à sortir l'un de ses meilleurs albums, Sing When You're Winning.


On est témoin du moment incroyable où il semble écrire Eternity en l'espace de quelques secondes, et on découvre avec surprise Robbie et Geri chantonner sur le titre Family Coach, titre qu'il reprendra 5 ans plus tard, en tant que B-side du single Advertising Space.

Cette séquence avec Geri est tout simplement idyllique. 


L'autre séquence intéressante survient quand en 2002, il est en désaccord avec Guy Chambers, qui n'aime pas Come Undone. A l'époque, les médias avaient surtout expliqué que Guy Chambers avait quitté Robbie car il n'était pas d'accord avec les termes du contrat signé avec EMI en Octobre 2002.


Mais dans le documentaire, on comprend qu'à l'origine, Robbie était en désaccord atistique avec Guy, et qu'il lui fait comprendre que "Robbie Williams" n'est pas un groupe, mais un artiste solo. Ironiquement, malgré les désaccords artistiques entre les deux hommes, Escapology deviendra leur meilleur album. J'avais déjà entendu parler de cette histoire sur Come Undone, mais je n'avais pas réalisé à quel point ce moment avait été décisif.


Assez étrangement, on revoit de nombreux passages avec Josie Cliff et Jonathan Wilkes, qui ont pourtant été écartés de son entourage depuis plusieurs années. En revanche, les parents de Robbie, bien plus présents depuis quelques années (surtout le père), sont totalement absents du documentaire. Leur existence n'est même pas mentionnée.


En résumé, tout dépend de ce qu'on attend.

Si vous voulez voir un documentaire retraçant la parcours psychologique du chanteur à travers ses souffrances et une multitude d'images d'archives, ce documentaire est fait pour vous.
Si au contraire, vous souhaitez en savoir plus sur l'aspect musical de sa carrière, sur ses choix artistiques, vous risquez d'être déçus.

Il sera intéressant de voir comment sera racontée sa carrière dans le film Better Man en 2024.
Mais d'après les premières déclarations du chanteur, et le pitch fourni aux médias, il est fort probable que le film s'inscrive dans la même logique, avec un accent mis sur des démons et les épreuves qu'il a traversées.


Voici les clichés inédits signés Julian Broad, qui ont été publiés pour la promotion du documentaire :

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